
21 nov. 2025
Créer un plan de taggage fiable et actionnable
Mis à jour le
4 déc. 2025
Un plan de taggage, c'est bien plus qu'un simple document technique. C'est le plan directeur qui traduit vos ambitions business en une feuille de route claire pour la collecte de données. Pensez-y comme le système nerveux de votre stratégie analytique : il garantit que la bonne information remonte, au bon moment, pour nourrir vos décisions.
Pourquoi un plan de taggage est le socle de votre stratégie data

Piloter son business sans plan de taggage, c'est un peu comme naviguer à vue en pleine tempête. On lance des campagnes, on modifie des pages, on alloue des budgets… tout ça en se fiant plus à l'instinct qu'à des données tangibles. Le risque ? Passer complètement à côté de la plaque.
Ce document est loin d'être une simple checklist pour les développeurs. C'est la pierre angulaire qui aligne tout le monde sur une vision commune des données.
Côté marketing, il permet enfin de mesurer le ROI de chaque action et de justifier chaque euro dépensé.
Côté produit, il lève le voile sur la manière dont les utilisateurs interagissent réellement avec les fonctionnalités que vous avez mis des mois à développer.
Pour la direction, il transforme un océan de données brutes en quelques dashboards clairs et actionnables pour piloter l'entreprise.
Les conséquences d'un tracking approximatif
Quand le plan de taggage est absent ou négligé, le chaos n'est jamais loin. Les conséquences sont directes et souvent douloureuses : des décisions stratégiques prises sur des chiffres faux, des budgets publicitaires qui partent en fumée sur des canaux qui ne convertissent pas, et des équipes frustrées qui passent plus de temps à débattre de la fiabilité des données qu'à agir.
Un plan de taggage n'est pas une dépense, c'est un investissement. Il fait passer vos données du statut de centre de coût (maintenance, débogage incessant) à celui de centre de profit (optimisation, croissance).
Prenez l'exemple d'un site e-commerce incapable de faire la différence entre un clic sur "Ajouter au panier" et un clic sur le logo de la marque. Impossible, dans ce cas, de comprendre le tunnel de conversion et de l'améliorer. Un plan de taggage bien ficelé est justement là pour éviter ce genre de cauchemar analytique.
Une gouvernance encore trop souvent délaissée
Aussi crucial soit-il, le plan de taggage est souvent le parent pauvre de la stratégie data. Le terrain nous le montre tous les jours : une étude révèle que dans 8 cas sur 10, il est encore géré sur un simple tableur type Excel ou Google Sheets. Pire, seuls 54 % des équipes le mettent à jour à chaque évolution du site. Cela signifie que près de la moitié des entreprises pilotent leurs activités avec une carte qui n'est plus à jour. Vous pouvez creuser le sujet en lisant notre article sur la fiabilité des données.
Cette approche crée une dette technique et analytique qui ne fait que s'alourdir avec le temps. La seule solution est d'instaurer un plan de taggage rigoureux, vivant, et partagé par toutes les parties prenantes. C'est votre meilleure assurance contre l'anarchie des données et le seul chemin vers une croissance pilotée avec précision.
Le point de départ : définir les objectifs business
Se lancer tête baissée dans un plan de taggage sans avoir défini ses objectifs business, c'est un peu comme prendre la mer sans carte ni boussole. On finit par naviguer à vue, en espérant tomber sur une terre intéressante. Avant même d'écrire la moindre ligne de code ou de penser à un événement, la toute première question, la seule qui compte vraiment, est : « Qu'est-ce qu'on cherche à accomplir, concrètement ? ».
La réponse à cette question est la pierre angulaire de toute votre stratégie de données. Sans elle, vous risquez de vous noyer sous un déluge de données inutiles. Le but n'est pas de tout mesurer, mais de mesurer ce qui a un impact réel sur votre croissance. C'est ce qui fait la différence entre du bruit analytique et des insights exploitables.
C’est ici qu’il est essentiel de bien comprendre la nuance entre plan de marquage et plan de taggage. Le plan de marquage, c'est la stratégie : le "quoi" et le "pourquoi". Il traduit vos objectifs business (augmenter les transactions, réduire l'abandon de panier) en besoins de mesure. Le plan de taggage, lui, c'est la mise en œuvre technique : le "comment". Pour aller plus loin sur cette distinction fondamentale, particulièrement pour les entreprises e-commerce, cet article détaille bien les enjeux d'un plan de taggage bien défini.
De l'intention vague à l'action mesurable
Un bon objectif business ne peut pas rester flou. "Améliorer les ventes" n'est pas un objectif, c'est un souhait. Pour qu'il puisse guider votre plan de taggage, il doit être précis, chiffré et inscrit dans le temps. C'est le fameux modèle SMART, mais appliqué concrètement.
Voyons la différence :
Intention floue : "On veut plus de leads."
Objectif SMART : "Augmenter de 25 % le nombre de soumissions du formulaire de demande de démo d'ici la fin du trimestre."
Cette simple reformulation change radicalement la donne. D'un coup, on sait précisément ce qu'il faut mesurer (l'événement submit_demo_form), où le mesurer (sur la page de demande de démo), et comment évaluer le succès.
Chaque indicateur clé de performance (KPI) que vous choisissez de suivre doit être directement lié à un objectif business. Si vous n'arrivez pas à justifier pourquoi vous mesurez quelque chose, c'est probablement que vous ne devriez pas le mesurer.
Des exemples concrets pour chaque modèle d'affaires
Les objectifs ne sont évidemment pas les mêmes pour tout le monde. Un plan de taggage efficace doit coller à la réalité de votre business.
Pour un site e-commerce : Ici, l'objectif est souvent transactionnel. On pourrait viser à "Augmenter le panier moyen de 15 % au cours des 6 prochains mois". Pour y arriver, il faudra suivre des métriques précises :
KPI Principal : La valeur moyenne des commandes (
order_value).KPIs Secondaires : Le nombre d'articles par panier (
items_per_order), le taux de clic sur les produits recommandés (cross_sell_click_rate), ou encore le taux d'utilisation des codes promo (promo_code_usage).
Pour une plateforme SaaS en B2B : L'enjeu se déplace vers l'acquisition et l'engagement des utilisateurs. Un objectif pertinent serait "Améliorer de 20 % le taux d'activation des nouveaux inscrits dans les 30 jours suivant leur inscription". Les KPIs à monitorer seraient alors :
KPI Principal : Le pourcentage d'utilisateurs qui complètent les 3 étapes clés de l'onboarding (
activation_rate).KPIs Secondaires : Le temps passé sur la plateforme lors de la première visite (
first_session_duration) ou le taux d'adoption d'une fonctionnalité phare (feature_adoption_rate).
Le tableau suivant donne quelques exemples supplémentaires pour bien faire le lien entre la stratégie et la mesure.
Exemples concrets de KPIs par objectif business
Ce tableau illustre comment traduire des objectifs business en indicateurs de performance clés (KPIs) concrets et mesurables, servant de base au plan de taggage.
Objectif Business | KPI Principal | KPI Secondaire | Type d'Activité |
|---|---|---|---|
Augmenter les revenus en ligne | Taux de conversion e-commerce ( | Panier moyen ( | E-commerce |
Générer plus de prospects qualifiés | Taux de soumission du formulaire contact ( | Taux de rebond sur les landing pages | B2B / Services |
Améliorer l'engagement utilisateur | Nombre de sessions par utilisateur ( | Taux de rétention à 30 jours ( | SaaS / Média |
Réduire le taux d'abandon de panier | Taux d'abandon du tunnel d'achat ( | Taux de clics sur "revenir au panier" | E-commerce |
Augmenter la notoriété de la marque | Nombre d'impressions de marque ( | Taux d'engagement sur les contenus de blog | Média / Contenu |
Cette démarche, qui consiste à partir de la stratégie pour descendre vers les KPIs, est la seule méthode qui garantit que votre plan de taggage ne sera pas un simple document technique oublié dans un dossier. Il deviendra un véritable outil de pilotage au service de vos ambitions.
Comment construire un plan de taggage qui fonctionne vraiment
Une fois que vos objectifs et KPIs sont clairs comme de l'eau de roche, il est temps de se retrousser les manches et de bâtir le cœur du réacteur : le fameux document du plan de taggage. Ce n'est pas juste un tableur avec une liste d'événements. C'est la source de vérité qui met enfin d'accord les équipes marketing, produit et technique sur la même vision de la donnée. Un bon document est limpide, directement utilisable et ne laisse aucune place au doute.
Pour beaucoup, l'exercice peut paraître un peu abstrait au début. Mais la logique est simple : il s'agit de documenter, de façon hyper structurée, chaque interaction utilisateur qui a de la valeur pour votre business. C'est là que des objectifs vagues comme "améliorer l'engagement" se transforment en instructions concrètes du type "tracker le clic sur le bouton watch_video".
Cette vue d'ensemble résume bien le processus. Elle montre comment tout part de la stratégie pour arriver à l'implémentation technique.

Ce schéma est clair : le taggage n'est que la dernière étape. Il découle directement d'une réflexion stratégique sur ce qu'on veut mesurer et pourquoi.
Listez les interactions et les parcours clés
Avant même de penser à nommer un événement, la première étape, c'est de cartographier votre site ou votre application. Mettez-vous dans les baskets de vos utilisateurs et retracez leurs parcours les plus importants.
Pour un site e-commerce : Le chemin est souvent tout tracé. Recherche de produit, ajout au panier, passage en caisse, et bien sûr, la confirmation d'achat.
Pour un logiciel SaaS : Le parcours critique, c'est peut-être l'inscription à l'essai gratuit, la complétion de l'onboarding, et l'utilisation de cette fonctionnalité qui fait toute la différence.
Pour un média en ligne : Les moments clés sont l'inscription à la newsletter, le visionnage complet d'une vidéo ou le partage d'un article sur les réseaux.
Faites la liste de toutes les interactions qui composent ces parcours. L'idée n'est pas de tout suivre frénétiquement, mais de se concentrer sur les actions qui trahissent une intention ou qui apportent de la valeur.
Le but n'est pas d'amasser un maximum de données, mais de collecter les bonnes données. Un plan de taggage surchargé est aussi paralysant qu'un plan de taggage inexistant. Priorisez ce qui répond directement à vos questions business.
Définissez une nomenclature claire et cohérente
C'est probablement l'étape la plus critique pour que votre projet tienne la route sur le long terme. Une nomenclature chaotique est la cause numéro un des données inexploitables. Imaginez une équipe qui nomme un événement add_to_cart pendant qu'une autre l'appelle ajoutPanier. Résultat ? Deux métriques différentes pour la même action. Impossible de faire une analyse propre.
Pour éviter ce classique, définissez des règles strictes et écrivez-les noir sur blanc. Une convention très répandue et efficace, notamment avec Google Analytics 4, est le format snake_case.
Le format :
objet_action(par exemple :product_view,form_submit,video_play). C'est simple et lisible.La langue : Optez pour l'anglais. C'est le standard de l'industrie, ce qui facilite énormément l'intégration avec la plupart des outils et la lecture de la documentation officielle.
La cohérence : Si un clic s'appelle
click, il s'appelleclickpartout. Pas declicou declkqui traîne ailleurs.
Cette rigueur s'applique aux noms des événements, mais aussi à tous leurs paramètres (les informations de contexte comme product_name ou form_id).
La structure de votre document de référence
Un plan de taggage complet va bien au-delà d'une simple liste d'événements. Il détaille chaque événement, ses paramètres, et surtout, quand et comment il doit se déclencher. Le document sert de guide précis tant pour le développeur qui implémente le dataLayer que pour le spécialiste marketing qui configure les balises dans un outil comme Google Tag Manager.
Voici à quoi peut ressembler un extrait concret de ce document, par exemple dans un Google Sheets ou un Notion, pour un événement aussi courant que l'ajout au panier.
Structure d'un plan de taggage pour l'événement 'addToCart'
Cet exemple montre le niveau de détail nécessaire pour éviter toute confusion lors de l'implémentation.
Nom de l'Événement | Déclencheur (Trigger) | Variable (Propriété) | Type de Donnée | Exemple de Valeur |
|---|---|---|---|---|
| Clic sur le bouton avec le sélecteur CSS |
| String | "EUR" |
| Number | 129.99 | ||
| String | "Chaussures de sport modèle X" | ||
| String | "SKU-45678" |
Ce niveau de détail n'est pas superflu, il est essentiel. Il élimine toute ambiguïté pour le développeur qui doit coder le dataLayer et pour l'analyste qui configure les balises dans GTM.
Pour aller plus loin avec des cas pratiques et des conseils d'experts, n'hésitez pas à consulter des articles de blog spécialisés sur le plan de taggage. Ils regorgent d'exemples concrets qui vous aideront à affiner votre propre approche. En construisant un plan aussi structuré, vous ne faites pas que collecter des chiffres ; vous bâtissez les fondations d'une culture data fiable et partagée par tous.
Connecter le plan de taggage au dataLayer et à Google Tag Manager

Maintenant que vous avez un plan de taggage solide, il est temps de lui donner vie. Un plan, aussi bien pensé soit-il, reste une simple feuille de route tant qu'il n'est pas branché au moteur du site. C'est ici qu'on passe de la stratégie à la pure exécution technique.
Cette connexion vitale repose sur deux piliers : le dataLayer et un outil de gestion de balises (Tag Management System, ou TMS) comme Google Tag Manager.
Le plus simple est de voir le dataLayer comme un traducteur universel qui opère en coulisses. Il fait le pont entre les actions qui se passent sur votre site (un clic, un achat, un visionnage de vidéo) et vos différents outils d'analyse comme Google Analytics ou le pixel Meta. Sa mission ? Standardiser ces actions en un langage structuré que votre TMS peut lire sans aucune ambiguïté.
Sans lui, GTM serait forcé de "deviner" ce qui se passe en se basant sur des éléments de la page (comme un ID de bouton ou une classe CSS). C'est une méthode fragile, qui a tendance à casser à la moindre refonte graphique. Le dataLayer, à l'inverse, offre une base stable et pérenne pour une collecte de données fiable.
Le dataLayer : le véritable pont technique
Concrètement, le dataLayer est un objet JavaScript que vos développeurs vont implémenter dans le code source de votre site. C'est leur terrain de jeu. Leur mission est de "pousser" les informations que vous avez définies dans votre plan de taggage, pile au moment où l'action correspondante se produit.
Leur travail consiste donc à traduire chaque ligne de votre document de taggage en une instruction de code. Par exemple, lorsqu'un visiteur ajoute un produit à son panier, le code du site ne se contente plus d'afficher une notification visuelle. Il exécute aussi une commande spécifique pour informer le dataLayer.
Cette commande, c'est le fameux dataLayer.push(). Elle envoie un "paquet" d'informations parfaitement formaté.
Voici à quoi ressemble un dataLayer.push() pour un ajout au panier :
dataLayer.push({
'event': 'add_to_cart',
'ecommerce': {
'currency': 'EUR',
'value': 49.99,
'items': [{
'item_id': 'SKU12345',
'item_name': 'T-shirt en coton bio',
'price': 49.99,
'quantity': 1
}]
}
});
Ce petit bout de code est la matérialisation de votre plan. Il contient l'essentiel :
Le nom de l'événement (
add_to_cart) : C'est le signal de départ. C'est lui qui va tout déclencher dans GTM.Les paramètres (
currency,value,item_name...) : Ce sont les détails qui donnent tout son sens et sa valeur à l'événement.
Le dataLayer, c'est le contrat qui lie les équipes marketing aux développeurs. Votre plan de taggage en est le cahier des charges ; le code
dataLayer.push()est le produit fini. Une communication limpide entre ces deux mondes est la condition sine qua non de la réussite.
La configuration dans Google Tag Manager
Une fois que les développeurs ont fait leur part et que le dataLayer est en place, la balle est de nouveau dans votre camp. Direction l'interface de Google Tag Manager. L'objectif est simple : intercepter les informations poussées dans le dataLayer et les rediriger vers les bonnes destinations (GA4, vos plateformes pub, etc.).
Pour y parvenir, vous allez devoir maîtriser le trio gagnant de GTM.
Les Variables : Pensez à elles comme des "capteurs". Vous allez créer une "Variable de couche de données" pour chaque information que vous voulez récupérer (par exemple,
ecommerce.valuepour aller chercher la valeur de 49.99 dans notre exemple).Les Déclencheurs : Ce sont vos "espions". Ils écoutent en permanence le dataLayer. Vous allez configurer un "Événement personnalisé" qui s'active instantanément dès qu'il détecte le passage de l'événement
add_to_cart.Les Balises : Finalement, ce sont les "transporteurs". C'est ici que l'envoi de données est configuré. Vous créerez une balise "Google Analytics : Événement GA4" qui, activée par votre déclencheur
add_to_cart, enverra toutes les informations capturées par vos variables directement vers GA4.
Ce triptyque Variables - Déclencheurs - Balises est le moteur de GTM. C'est cette mécanique qui transforme un simple clic sur un bouton en une donnée exploitable et précieuse dans vos rapports. Pour ceux qui veulent pousser l'automatisation et l'analyse encore plus loin, l'intégration de l'IA est une piste intéressante ; vous trouverez des cas d'usage pertinents sur des blogs spécialisés comme celui de Neocell (https://www.neocell.ai/blog), qui explorent la synergie entre data et intelligence artificielle.
En maîtrisant ce flux – du plan stratégique à l'implémentation du dataLayer, jusqu'à la configuration fine dans GTM – vous bâtissez un système de collecte de données non seulement puissant, mais surtout fiable et prêt à évoluer avec vous. Vous êtes enfin équipé pour mesurer ce qui compte vraiment.
Garantir la fiabilité de votre tracking sur le long terme
Mettre en place votre plan de taggage, ce n'est pas la ligne d'arrivée. C'est le coup d'envoi. Un tracking fiable n'est pas un projet que l'on coche sur une liste, mais bien un effort constant de validation, de maintenance et de pilotage. Sans cette rigueur, même le plan le mieux conçu peut vite devenir obsolète, miné par les évolutions du site, de nouvelles fonctionnalités ou même un simple changement de classe CSS.
La première étape, non négociable, c'est la phase de test et de validation, ce qu'on appelle la QA (Quality Assurance). Et la bonne nouvelle, c'est que vous n'avez pas à naviguer à l'aveugle.
Les outils indispensables pour tester votre implémentation
Google Tag Manager a un atout formidable dans sa manche : le mode « Preview », ou « Prévisualisation ». Cet outil vous permet de naviguer sur votre site dans un environnement de test isolé et de voir, en temps réel, quelles balises se déclenchent (ou pas) à chaque interaction que vous faites.
Voyez-le comme votre meilleur allié pour le débogage. Vous pouvez simuler des parcours utilisateurs complets — de la mise au panier jusqu'à la page de confirmation — et vérifier point par point que les bonnes données sont bien poussées dans le dataLayer, au bon moment.
Pour aller plus loin, quelques extensions de navigateur sont de véritables couteaux suisses :
Google Analytics Debugger : Elle affiche dans la console de votre navigateur tous les "hits" envoyés à Google Analytics. Idéal pour s'assurer que les données transmises sont conformes à vos attentes.
Dataslayer ou Adswerve dataLayer Inspector+ : Ces extensions vous donnent une vue claire et structurée de ce qui est poussé dans le dataLayer à chaque événement. C'est parfait pour confirmer que les développeurs ont implémenté à la lettre ce qui était prévu dans le plan de taggage.
Mettre en place une gouvernance claire et pérenne
Une fois les tests validés et le déploiement fait, le vrai défi commence : maintenir cette fiabilité dans la durée. C'est là que la gouvernance des données entre en jeu. Sans règles claires, c'est la porte ouverte à une dégradation progressive de votre tracking.
La gouvernance de votre plan de taggage doit répondre à des questions simples mais cruciales :
Qui est le propriétaire ? Une personne ou une équipe (souvent l'analyste data ou un responsable marketing) doit être officiellement en charge de la mise à jour et de l'intégrité du document.
Comment tracer les changements ? Chaque modification, ajout ou suppression de tag doit être consignée dans un journal de bord. On y note la date, l'auteur et la raison du changement. C'est la base.
Quel est le processus de validation ? Aucune nouvelle balise ne devrait être poussée en production sans passer par le même processus de QA rigoureux que l'implémentation initiale.
Un plan de taggage est un document vivant. Il doit évoluer au même rythme que votre site et votre stratégie business. Le considérer comme un document figé est la meilleure façon de le rendre inutile.
Pour garantir cette fiabilité, il est aussi fondamental de comprendre et respecter les réglementations. Une bonne gestion des consentements est indissociable d'un tracking de qualité, tout comme une connaissance claire de la politique d'utilisation des cookies.
Checklist de validation et de maintenance continue
Pour vous aider à structurer cette démarche, voici une checklist pratique à adapter à votre propre organisation.
Avant chaque mise en production
Vérification du dataLayer : Confirmez que chaque
dataLayer.pushcorrespond au millimètre près aux spécifications du plan de taggage (nom d'événement, noms des variables, types de données).Test des déclencheurs dans GTM : Servez-vous du mode Preview pour vous assurer que les balises se déclenchent uniquement sur les bonnes interactions. Pas de faux positifs.
Validation des données dans les outils : Jetez un œil aux vues "Temps Réel" de vos outils d'analyse (GA4, etc.) pour contrôler que les données reçues sont correctes et bien formatées.
Tests cross-navigateurs et appareils : Le tracking doit fonctionner de manière identique sur Chrome, Firefox et Safari, que l'utilisateur soit sur mobile ou sur son ordinateur.
Maintenance continue (à faire chaque trimestre)
Audit des balises existantes : Faites le tour de toutes les balises dans GTM. Y en a-t-il qui sont obsolètes, liées à d'anciennes campagnes ou à des outils que vous n'utilisez plus ? Hop, on archive.
Revue du plan de taggage avec les équipes : Organisez un point avec les parties prenantes (marketing, produit) pour vérifier que le plan répond toujours aux objectifs business actuels.
Vérification de la conformité : Les règles de consentement ont-elles évolué ? Votre Consent Management Platform (CMP) est-elle toujours bien configurée et respectée par l'ensemble de vos balises ?
En adoptant cette approche méthodique, votre plan de taggage passe du statut de simple livrable technique à celui d'un véritable atout stratégique. Vous vous assurez ainsi que les décisions que vous prenez, aujourd'hui comme demain, reposent sur des données fiables et précises.
Quelques questions fréquentes sur le plan de taggage
Même avec le meilleur guide du monde, la conception d'un plan de taggage soulève toujours son lot de questions. C'est tout à fait normal. Démystifions ensemble quelques points qui reviennent sans cesse sur la table pour que vous puissiez avancer sereinement.
GA4 et Universal Analytics, ça change quoi concrètement pour mon taggage ?
La grande révolution entre Universal Analytics (UA) et Google Analytics 4 (GA4), c'est le modèle de données. On est passé d'un monde rigide à un univers beaucoup plus souple.
Pour faire simple, UA était obsédé par les sessions et les pages vues. Les événements, eux, étaient coincés dans un carcan "Catégorie / Action / Libellé". C'était assez limité pour décrire ce qui se passait réellement sur votre site.
GA4, lui, voit tout comme un événement. Une page vue ? C'est l'événement page_view. Un clic ? C'est un événement. Un achat ? C'est l'événement purchase. À chaque événement, on peut attacher des "paramètres", des petites étiquettes qui donnent tout le contexte. Par exemple, pour un purchase, on ajoutera des paramètres comme transaction_id, value, et currency.
Du coup, votre plan de taggage pour GA4 va surtout consister à définir des événements clairs (ex: generate_lead) et les informations contextuelles qui vont avec (ex: form_id, lead_type). C'est une liberté immense, mais qui demande une discipline de fer dans le nommage pour ne pas créer un chaos de données.
Qui doit absolument être dans la boucle pour créer ce plan ?
C'est LA question piège. Un plan de taggage conçu en silo est un plan de taggage voué à l'échec. C'est un travail d'équipe, point final.
Pour que ça marche, vous devez absolument réunir autour de la table (virtuelle ou non) :
Les équipes Métier (Marketing, Produit...) : Ce sont eux qui ont les objectifs. Ils savent ce qu'ils veulent mesurer pour piloter leur activité. Ils répondent à la question : "Pourquoi on mesure ?"
L'Analyste Data / Le Spécialiste Tracking : C'est le traducteur. Il transforme les besoins business en spécifications techniques. Il répond à la question : "Qu'est-ce qu'on mesure ?"
Les Développeurs : Ce sont les artisans. Ils connaissent les contraintes techniques et vont concrètement implémenter le dataLayer dans le code. Ils répondent à la question : "Comment on le mesure ?"
Oubliez un de ces trois piliers, et votre projet va s'effondrer. Vous vous retrouverez soit avec un plan déconnecté de la réalité business, soit avec un document techniquement infaisable.
Par où commencer ? Je suis tenté de tout suivre !
L'envie de tout tracker "au cas où" est un réflexe courant, mais c'est une très mauvaise idée. Vous allez juste vous noyer sous un flot de données inutiles et finir par ne rien analyser du tout.
Appliquez la bonne vieille loi de Pareto (le fameux 80/20) : concentrez-vous sur les 20 % d'interactions qui génèrent 80 % de la valeur.
Commencez par le squelette de votre parcours client. Votre toute première version du plan de taggage devrait se limiter à :
Les conversions finales : un achat, une demande de démo, une inscription. C'est le but ultime.
Les étapes critiques du tunnel : l'ajout au panier, le début du checkout, la sélection d'une option clé.
Les interactions stratégiques : un clic sur le bouton "Nous contacter", la soumission d'un formulaire de newsletter.
Une fois que cette base est solide, fiable et que vous l'utilisez vraiment, vous pourrez commencer à l'enrichir avec des interactions plus fines, comme le visionnage d'une vidéo ou le téléchargement d'un PDF.
Un simple tableur suffit pour gérer le plan de taggage ?
Oui, et il ne faut pas en avoir honte ! Pour la plupart des projets, un bon vieux Google Sheets ou Excel fait parfaitement l'affaire. C'est accessible, tout le monde sait s'en servir, et c'est incroyablement flexible pour démarrer.
Là où ça se complique, c'est quand votre écosystème grandit. Plusieurs sites, des applications mobiles, des équipes dans différents pays... le tableur montre vite ses limites. Le risque d'erreurs explose, la gestion des versions devient un cauchemar et on ne sait plus qui a modifié quoi.
C'est à ce moment-là qu'il faut penser à des outils spécialisés. Des plateformes comme Avo ou Iteratively sont conçues pour ça. Elles apportent de la gouvernance, de la validation automatique et une documentation centralisée. Des outils plus généralistes comme Notion ou Airtable peuvent aussi être de très bonnes alternatives pour construire un système plus robuste et collaboratif.
Chez Neocell, nous sommes convaincus qu'une collecte de données impeccable n'est que le point de départ. Notre vrai savoir-faire, c'est de transformer cette donnée brute en actions concrètes et automatisées qui génèrent de la croissance. Si vous voulez voir comment passer de la collecte à l'automatisation intelligente, découvrez notre approche sur le site de Neocell.
Hier était le meilleur jour pour automatiser
Le deuxième meilleur, c'est aujourd'hui
